Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que sa visite en Chine ouvrirait un nouveau chapitre dans la coopération stratégique entre les deux pays et annoncerait une ère d’or pour les relations bilatérales.
Araghchi a fait ces remarques dans un article publié par le journal officiel chinois Quotidien du Peuple (People’s Daily), ce vendredi 27 décembre, jour où il est arrivé à Pékin dans le cadre d’une visite à l’invitation de son homologue chinois, Wang Yi.
« Les 50 prochaines années d’or des relations Iran-Chine démontreront que cette visite marque le début d’un nouveau chapitre de coopération stratégique entre les deux pays », a-t-il écrit.
Le haut diplomate iranien a également noté que l’Iran et la Chine s’engagent depuis longtemps dans une « coopération pratique » pour promouvoir les valeurs autochtones, ajoutant que les deux parties ont défendu les intérêts fondamentaux l’un de l’autre dans les forums internationaux.
Il a également salué les relations « pragmatiques » entre l’Iran et la Chine, faisant référence à une étroite coordination politique et de défense, l’échange de délégations de haut niveau, ainsi que la coopération dans le cadre de l’initiative « la Ceinture et la Route » (BRI), de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), du groupe des économies émergentes (BRICS) et de l’accord négocié par Pékin entre l’Iran et l’Arabie saoudite en mars 2023.
« L’Iran et la Chine partagent des intérêts et des préoccupations communs non seulement aux niveaux bilatéral et régional, mais également aux niveaux transrégional et international », a-t-il souligné.
« Tout en croyant fermement à l’importance du multilatéralisme et aux avantages d’une coopération conjointe pour la prospérité de la société humaine, les deux pays continuent de coopérer étroitement au sein des mécanismes multilatéraux, notamment l’OCS et les BRICS. »
La Chine est le premier partenaire commercial de l’Iran. Les deux États sont soumis à des sanctions illégales à divers niveaux imposées par les États-Unis.
Les deux pays ont signé un accord de partenariat stratégique à long terme en mars 2021 pour renforcer leur alliance économique et politique de longue date.
Dans son article, Araghchi affirme que l’Asie de l’Ouest est confrontée à de nombreux défis, dont notamment la question palestinienne.
« La crise à Gaza, provoquée par le génocide commis par Israël et soutenu par certaines puissances mondiales, a été exacerbée par l’inaction de la communauté internationale et le comportement irresponsable de certaines parties », a-t-il noté.
« L’Iran et la Chine estiment qu’un cessez-le-feu immédiat à Gaza et l’acheminement de l’aide humanitaire sont désormais les priorités les plus importantes », a déclaré Abbas Araghchi.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a également évoqué les récents développements en Syrie, appelant au respect de l’unité du pays, de sa souveraineté nationale et de son intégrité territoriale.
Téhéran, a-t-il souligné, estime que le peuple syrien doit décider de l’avenir de son pays sans intervention destructrice ni aucune décision imposée de l’extérieur.
« Nous assistons à des changements sans précédent dans le monde qui ont créé à la fois des “opportunités” et des “défis” complexes et qui placent les pays face à un croisement historique, où ils doivent choisir entre confrontation/coopération, exclusion/inclusion, proximité/ouverture, chaos/paix », a-t-il déclaré.
Et le ministre des Affaires étrangères de conclure : « Certains États tentent de contraindre les autres à choisir leurs valeurs et leurs intérêts en déformant les faits, en divisant faussement le monde en démocratique et non démocratique et en recourant aux sanctions, à la pression et au deux poids deux mesures. Cependant, l’Iran et la Chine se tiendront toujours du bon côté de l’histoire et du côté du développement, de la prospérité, de la coopération et de l’amitié entre les pays du Sud global dans le but de contrer l’unilatéralisme et l’intimidation. »
